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Ile de sein

 » Qui voit Sein, voit sa fin »

L’île de Sein, de son nom breton Enez-Sun, se situe dans l’Océan Atlantique, au large de la péninsule bretonne, à 8 kilomètres de la pointe du Raz.
Véritable baignade de lumière, cette île solitaire est aussi fragile que résistante.
Située en pleine zone de récifs particulièrement dangereux, elle est fréquemment secouée par des courants violents. On ne compte plus le nombre de naufrages dans les parages.
Les ruelles étriquées du bourg ont été pensées pour faire front aux vents et embruns, et ainsi protéger les maisons sénanes.
De fait, l’île étant petite et plate (1,5 m d’altitude moyenne), la population vit avec la menace de submersion. Cette menace considérable serait une conséquence du réchauffement climatique.
L’île de Sein a été, à maintes reprises, victime de violentes tempêtes, comme celle du raz de marée de 1904. La mémoire des générations se rappelle avoir vu la population se réfugier sur les toits pour ne pas être emportée.
Les habitants sont habitués à vivre avec l’élément et relativisent étonnamment le risque naturel.
Ceci étant, voici les meilleurs appâts pour les médias et touristes en quête de sensations fortes mais ce n’est pas ce qui préoccupe le plus la population de l’île.
Leur inquiétude première pour l’avenir de l’île est le dépeuplement.
En effet, comparé à 1 328 habitants en 1936, ils ne sont plus que 215 en 2014 dont 30% de retraités. Il existe une école primaire et un collège jusqu’en 3e mais on ne compte que 4 élèves cette année.
Les jeunes s’exilent, les anciens disparaissent et c’est le maintien économique de l’île qui est menacé.
L’île de Sein est hostile, difficile à vivre mais elle a les qualités du plus beau « bout de monde ».
Penn ar bed.

 

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